dimanche 3 juin 2007

I 'm a Survivor

Or donc me revoilà avec ma plume pour vous faire part d’une chose qui me terrifie. Bon, la terreur est ici toute relative, vous le verrez, mais bon, face à ce genre de découverte, mon sens de la modération est tout à fait inopérant.

Je croyais, et là l’utilisation de l’imparfait démontre clairement et définitivement une croyance révolue, qui appartient au passé de la béotienne que je suis. Je croyais que tous les bons plans étaient à ma connaissance, et qu’en terme de chouze, on me la faisait pas à moi. Tututu. Moi, mon magasin de chaussures préféré, par exemple, c’est André. Je suis une André addict. Une Andrict, si tu préfères. Leurs bottines, leurs salomés, leurs Maryjane, et…leurs escarpins rétro. Quand j’ai découvert Ma paire, je me suis jetée dessus comme la misère sur le monde tellement elles déchirent sa race. Mais 75€ quand même. Je le rappelle, je ne suis pas une héritière de l’empire Rockfeller, aussi, mon budget sape reste-t-il modeste. En plus, quelle que soit la qualité de mes escarpins, je bousille les talons, en moins de deux ils finissent en chou-fleur. J’ai un pas « décidé » paraît-il. Bref, je m’égare. Tout ça pour dire que ces petits escarpins si mignons (et si chers…) je veux les garder longtemps…genre s’ils pouvaient me faire l’été prochain, ça m’arrangerait grave.

J’ai alors eu une idée de génie : j’achète (à moindre coût) une paire dans le même style pour porter moins souvent ma belle paire chérie. D’ordinaire, j’écume les Gémo, les Halles aux Chaussures et autres hangars de zones industrielles. Mais non, j’ai décidé d’affronter la foule de la rue St Denis, à Châtelet, dans ces boutiques dites « chinoises » (rapport aux vendeurs…). Moi à la base, je croyais qu’on y vendait que des ballerines violettes et des bijoux fushia en plastique pour d’excentriques lolitas. Ben non. Enfin, si, mais y’a pas que ça, sinon, ça flairerait pas le bon plan. Figure toi greluche qu’on y trouve en plus quelques paires d’escarpins tous mimis, dont une paire à patin mordorée, absolument délicieuse, si rétro que Christina Aguilera se pâmerait devant. Pas de pot : rupture de 37, ça commence qu’au 39 (pour une boutique dont la pointure moyenne des vendeuses est 32.5, ça la fout mal, croyez moi). Alors j’ai continué ma quête quelque peu déçue, et surtout amère à la vue de toutes ces greluches ayant un, voire, audace suprême, plusieurs sacs dans les mains . Elles avaient toutes trouvé leur bonheur, et moi ? Quand soudain, elles me sont apparues…aux pieds d’une autre. Les greluches de la rue St Denis font décidemment preuve d’une audace sans limite. Rassemblant toute ma bonne volonté pour lui décrocher un sourire alors que, de toute évidence, j’avais plus envie de lui arracher ses pompes et de sortir de ce trou à rats, je lui demande dans quel rayon elle les avait trouvées (le magasin grouillait tellement que je ne voyais même pas mes propres pompes…) « Là-bas ! » me dit-elle avec un sourire triomphant. J’en aurait mis ma main à couper : cette fille ne vivait certainement pas le même calvaire que moi. C’était une habituée : comment peut-on garder son calme dans ce genre de magasin ? On aurait dit un lendemain de guérilla urbaine. C’était insoutenable. Les modèles d’expo n’étaient pas au dessus des boites, mais à coté, et vous pouvez pas savoir à quel point ça énerve. Ensuite, il faut trouver une place pour faire les essayages, parce que si on essaye dans l’allée même, on se fait sauvagement alpaguer par une vendeuse d’au moins 1m50 au garot qui vous indique le dessus des meubles. Oui, on s’assoit sur les meubles de présentation. Je me saisie donc de la paire convoitée, qui se trouvait à coté d’une improbable paire d’escarpins verts vernis, je m’installe, et je contemple. Sont magnifiques. Où est le miroir ? Ah ok, derrière l’attroupement dans le coin. Je me demandais ce qu’il pouvait bien y avoir de si intéressant dans ce coin, me voilà renseignée…. Pas grave, on se passera de l’approbation du miroir cette fois. A la caisse, c’est l’usine : un qui encaisse, l’autre qui mets dans un sac. « Bongjour » « Angvoir » et hop, me voilà dehors. Je crois que c’est à ce moment précis que l’on apprécie le plus la rue St Denis.

La beauté des pieds n’a pas de prix, mes escarpins, si : 18.90€.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Salut ma belle!
J'adooooooore ton blog.
Signé : Edwige de... La Tronche.